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Actualité Vietnam/ASEAN

Accord de libre-échange conclu entre l’Europe et le Vietnam

La Commission européenne et le Vietnam sont parvenus, mardi, à un accord politique sur un traité de libre-échange qui était en négociations depuis deux ans et demi. «Cet accord va donner une impulsion à notre commerce avec l’une des économies les plus dynamiques d’Asie  », s’est félicitée la commissaire européenne en charge du Commerce, Cecilia Malmström, tandis qu’à Hanoï, le ministre Vu Huy Tranh saluait un accord qui « intégrera le Vietnam dans l’économie mondiale ».

Le traité prévoit l’élimination de « 99 % » des droits de douane sur les marchandises des deux partenaires, soit immédiatement, soit après une période pouvant s’étendre jusqu’à sept ans. Ce sera le cas pour les vins et alcools européens vers le Vietnam. L’Europe, elle, lèvera dans le même délai ses droits sur les produits textiles et les chaussures. Autre restriction, le riz vietnamien ainsi que le surimi et le thon en boîte seront soumis à des quotas à leur entrée dans l’Union.

Un commerce déjà multiplié par trois en dix ans

Le commerce entre les deux partenaires a déjà été multiplié par trois en dix ans et représente aujourd’hui 28 milliards d’euros, l’Europe accusant un déficit commercial de 6 milliards. Hanoi a également accepté d’ouvrir son marché aux services européens, dans la finance, les télécoms, les transports et le courrier. Dans le domaine de l’investissement, le pays va supprimer ou alléger les obstacles à la construction d’usines manufacturières. Avec la reconnaissance des indications géographiques, les marques européennes telles que le Champagne, le parmesan et le Scotch Whisky seront mieux protégées. Pour les marchés publics, les deux partenaires se sont alignés sur les règles de transparence de l’OMC. « Plus de 31 millions d’emplois en Europe dépendent des exportations, donc avoir un accès plus facile à un marché de 90 millions de consommateurs en pleine expansion est une bonne nouvelle », a renchéri Cecilia Malmström.

Enfin, le traité contient un chapitre contraignant sur le respect des droits de l’homme et des droits des travailleurs, et insiste aussi sur la nécessité d’un « développement durable ». Il reste quelques détails techniques à régler et le texte doit être finalisé au niveau juridique. L’accord sera ensuite soumis au Conseil des ministres européens et au Parlement européen. Il pourrait entrer en vigueur fin 2017 ou début 2018.

 

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