Le Vietnam a une superficie de 331 698 km2 et s’étend du Nord au Sud sur plus de 2000 kilomètres.
Sa capitale Hanoi compte environ 6.5 millions d’habitants et la capitale économique du pays, Ho Chi Minh Ville compte elle, presque 8 millions d’habitants.
Les autres principales métropoles du pays sont du Nord au Sud : Haiphong (1 900 000 hab), Da Nang (900 000 hab), Nha Trang (400 000 hab) et Can Tho ( 1 200 000 hab).
Situé au cœur de l’ASEAN, le Vietnam affiche une croissance économique remarquable (5.42% en 2013).
Avec une population de plus de 90 millions d’habitants et une forte croissance démographique, environ 1 million de personnes de plus chaque année, le Vietnam est le 14eme pays le plus peuplé de la planète.
République socialiste tournée vers l’économie de marché, son PIB par habitant a franchi le cap des 1400USD et lui a permis d’obtenir le statut de pays à revenu intermédiaire (PRI).
La République socialiste du Vietnam est une démocratie populaire dans laquelle le pouvoir est réputé appartenir au peuple. Le Vietnam est doté d’un Parlement monocaméral – organe représentatif du peuple –, d’un Chef de l’État élu par les membres de l’Assemblée nationale pour 5 ans et d’un gouvernement dirigé par un Premier ministre nommé et révocable par l’Assemblée nationale. La durée du mandat du gouvernement est de 5 ans.
La constitution en vigueur date du 15 avril 1992. Elle reconnaît un seul parti, le Parti communiste vietnamien (PCV) qui se réunit en congrès tous les 5 ans. À sa tête se trouve un Secrétaire général.
Prochain congré du parti en 2016.
Chef de l’État : M. Truong Tân Sang
Premier ministre : M. Nguyen Tan Dung
Secrétaire général du PCV : M. Nguyen Phu Trong
© 2011- UBIFRANCE et les Missions économiques
Certains plans d’aménagement du territoire existent sur le long terme, mais le problème du manque d’infrastructures constitue un véritable « goulot d’étranglement » pour les investisseurs. Le gouvernement vietnamien a mobilisé au cours des dernières années de nombreux moyens, notamment financiers, afin de mettre en place un réseau d’infrastructures plus efficace et moderne, qu’il s’agisse de ports, d’aéroports, de transports ferroviaires, urbains et routiers En matière de télécommunications, la couverture en infrastructures a beaucoup progressé depuis 2007 mais l’amélioration de la qualité des services reste un défi pour les années à venir. Le Vietnam ne pourra financer tous ces besoins d’infrastructures sur son budget propre et devrait généraliser le recours aux partenariats public-privé
Le Viet Nam n’est plus en 2014 un pays « pauvre » mais appartient désormais au groupe des pays dits « Intermédiaires », dans le sillage redouté de sa grande voisine chinoise.
Fort de ce développement qui induit une transformation rapide du pays depuis 15 ans, et conscient des exigences d’une population en forte demande de consommation, le Viet Nam veut aujourd’hui produire et diversifier ses richesses pour satisfaire d’une part les demandes d’un marché intérieur émergent, mais aussi pour devenir une force économique incontournable vis-à-vis de ses voisins plus petits où il investit déjà : Laos, Cambodge…
En ce sens, il avance à marche forcée vers une reconnaissance internationale. En 2007, le Viet Nam a intégré l’Organisation Mondiale du Commerce. En 2010, il a présidé l’ASEAN. En 2011, il multiplie les accords bilatéraux avec ses voisins, mais aussi avec les pays occidentaux pour diversifier ses alliances stratégiques et économiques.
Malgré un contexte international et régional incertain, la construction d’un système économique fiable est favorisée au Viet Nam par une situation politique à priori stable malgré des signes sporadiques d’opposition avec une tradition historique de pouvoirs et contre – pouvoirs entre les forces vives de la nation : l’Etat vis-à-vis du secteur privé, les Comités Populaires vis-à-vis du Parti.
Dans un contexte d’urbanisation rapide, avec un PIB par habitant en hausse, 70 % de la population est encore rurale, des poches de pauvreté persistent, le chômage est réel, l’inflation est importante, la bureaucratie est puissante, la corruption gangrène la vie quotidienne, et les écarts sont croissants entre une minorité urbaine privilégiée et des pauvres qui profitent peu de ce développement.
Cependant, le Vietnam est un des pays les plus attractifs de l’ASEAN et son commerce extérieur connaît un développement sans faille malgré la conjoncture internationale.
En 2012, le Vietnam a depuis 1993, affiché une balance commerciale excédentaire, tendance qui s’est poursuivie en 2013.
Les entreprises françaises au Viet Nam
Les relations politiques entre la France et le Viet Nam sont denses et confiantes. La France est le 4ème bailleur de fonds du Viet Nam, et le 1er bailleur bilatéral européen.
Cependant, alors que les entreprises françaises ont, à priori, une image favorable en Asie du Sud-est, la France n’est qu’au 15ème rang des pays partenaires du Viet Nam, et les entreprises françaises n’y représentent que 1,2 % des partenariats commerciaux (balance commerciale France – Viet Nam : 55 Mds US$), les principaux investisseurs étrangers au Viet Nam appartenant à l’ASEAN.
Fournisseurs du Vietnam | Part de marché | Clients du Vietnam | Part de marché |
---|---|---|---|
Chine | 28% | Etats-Unis | 19,7% |
Corée du Sud | 16% | Japon | 10,7 |
Japon | 10% | Chine | 10,1% |
Taiwan | 7% | Corée du Sud | 4,3% |
Thaïlande | 5% | Australie | 3,7% |
Thaïlande | 5% | Australie | 3,7% |
Singapour | 4% | Suisse | 3,7% |
Etats-Unis | 4% | Allemagne | 3,3% |
Malaisie | 3% | Singapour | 2,9% |
Inde | 2% | Malaisie | 2,9% |
Brésil | 1% | Malaisie | 2,4% |
France (n°18) | 1,1% | France (n°19) | 1,5% |
La France est le deuxième partenaire commercial européen, derrière l’Allemagne.
Les échanges commerciaux entre la France et le Vietnam continuent de croître. Entre 2012 et 2013, les exportations françaises au Vietnam ont augmenté de 14.7% et les importations de 3.2%.
En 2013, ce sont environ 2200 entreprises françaises indépendantes qui ont exporté au Vietnam.
Le niveau d’éducation des jeunes vietnamiens s’améliore rapidement mais le besoin de formation est très important. Alors que le niveau de compétences dans les domaines techniques est encore modeste, les Universités forment des cadres de plus en plus performants. Par contre, dans le monde de l’entreprise comme dans bien d’autres domaines (médecine, urbanisme …), le mode de raisonnement des responsables, surtout ceux de la génération des 40-50 ans, est encore trop axé sur le court terme, séquelle de l’époque de « la survie » économique…
Connaissant souvent mal le pays, les entrepreneurs français au Viet Nam y manquent parfois de patience … et d’humilité. Aussi important que le projet industriel, il importe de disposer au préalable d’une feuille de route globale fixant des références, mais aussi des référents, avec un savoir-faire qui est essentiel pour établir des liens de confiance et fidéliser un personnel connu pour sa volatilité.
La langue française est-elle un frein? Les acteurs de terrain observent qu’il s’agit d’un faux problème : les jeunes Vietnamiens apprennent la langue qui leur donnera du travail. Il faut admettre qu’aujourd’hui la France est un pays lointain pour le Viet Nam dont les professionnels évoluent dans un environnement géographique, professionnel et culturel essentiellement anglophone. Ainsi, en 2011, 5500 étudiants vietnamiens seulement étudient en France, contre 25000 en Australie, 15000 aux USA…
Outre les problèmes monétaires spécifiques, inflation et déficit budgétaire, et les préoccupations locales, la complexité des échanges financiers et les modalités de change constituent des freins considérables dans le commerce au Viet Nam. Avec une monnaie, le Dong vietnamien (VND), non convertible sur le plan international, les transactions en euro s’effectuent via une première conversion en US$, d’où une préférence logique de traiter directement en US$
Autant de motifs pour considérer que, idéalement, il vaut mieux être représenté sur place pour éviter ces tracas.